C’est fou comme parfois on recherche en vain une solution qui plane sous nos yeux. Accessible. C’est ce qu’a expérimenté Fanny Ingold. Elle rêvait d’archéologie puis s’est retrouvée créatrice de voyages. Un métier de bureau plus que de vadrouille. Après la perte de son emploi, la voici malgré elle affairée dans le centre d’appel d’une banque, puis à l’accueil. Mais pourquoi ? Pour assurer l’essentiel, bien sûr. Rien de plus. Vivre de sa passion, la photo, cette question la taraude alors qu’elle ne s’épanouit plus. S’ensuivent deux années de congé création d’entreprise. Et elle s’élance. Heureuse. Fanny capte depuis les moments de la vie. Du mariage au quotidien d’une famille. Être surprise et s’adapter, elle aime ça. Et bien d’autres choses encore.
Quel est le sens de ton activité ? Pourquoi la mènes-tu ?
J’aime rencontrer des gens différents, les mettre en confiance, trouver leur beauté singulière et faire des séances tout en discutant naturellement. J’aime les émotions positives, créer de belles situations et surtout faire des clichés qui feront partie de leur patrimoine familial pour longtemps. J’aime décharger mes cartes mémoires et commencer à trier les photos. Automatiquement, un sourire m’habite. Les retours clients sont aussi très gratifiants. Après m’être fait beaucoup rabaisser à la banque, ça fait un bien fou de rendre les gens heureux !
Raconte-nous le(s) déclic(s) qui t’a/ont poussée à entreprendre et les conseils que tu distillerais à celles qui n’osent pas encore franchir le cap ?
J’ai mis très, très, très longtemps à partir de mon boulot alimentaire, environ 5 ans… J’avais peur de la précarité, mais aujourd’hui, l’argent est loin d’être ma préoccupation principale. Déjà, en tant qu’indépendante, je gère mon quotidien. Je gagne moins d’argent mais j’ai une meilleure qualité de vie. Je pense qu’il faut prendre son temps, bien mesurer les changements à venir et les anticiper pour ne pas avoir peur d’essayer.
Au quotidien, quelles sont tes astuces pour perdurer et affronter les défis ?
Je fais au minimum une formation photo par an sur l’un des aspects que je souhaite approfondir et parfois sur des thèmes complètement différents (art thérapie, poterie, aquarelle…). Je rencontre mes collègues et nous échangeons sur nos façons de travailler, les questions que l’on peut se poser. Enfin, j’ose me faire confiance et je tente des photographies qui me font sortir de ma zone de confort.