“L’agilité émotionnelle notamment permet de « souffler de l’espace dans nos réactions » (Susan David), c’est-à-dire apprendre à prendre de la hauteur avec un esprit curieux afin de pouvoir faire des choix plus conscients et assumés.”
Peggy Allard est Coach des Atypiques Authentiques. À la première vue, cela prête à sourire et puis, quand on y regarde de plus près, on comprend mieux la démarche de Peggy, qui est tournée vers la personnalisation de l’accompagnement au plus près des besoins de chacun. Entre le corps et l’esprit, nos émotions nous guident, nous freinent ou nous portent. Découvrez le métier de coach de Peggy Allard, qu’elle exerce à Landerneau dans le Finistère.
Quel est ton parcours professionnel ?
Je préfère considérer mon parcours de manière plus élargie qu’au sens professionnel uniquement car chacune de mes expériences m’a appris et fait évoluer. Mon cheminement peut paraître atypique. Pour moi, il n’est que la trajectoire logique empruntant chaque opportunité de vie qui s’est présentée à moi. J’ai donc été médiatrice culturelle dans un centre social, assistante maternelle à mon domicile, conseillère municipale dans une jolie commune, co-présidente dans une association d’événementiel dans le domaine de la parentalité et aujourd’hui je suis coach professionnel certifié au neuro-activ coaching.
Le coaching a marqué un tournant dans ta carrière. Pourquoi s’orienter vers cette approche ?
Le sens commun que j’ai trouvé dans chacune de mes activités est à la fois l’épanouissement que je trouve dans la relation d’aide et la satisfaction de pouvoir étendre toujours plus mon horizon et mon champ d’action. Le coaching me permet de répondre à ces deux critères. C’est une démarche qui propose un accompagnement en co-création et offre un espace de découverte continue tant pour le client que pour son coach.
Le coaching peut être une demande personnelle pour améliorer certains aspects de sa vie. Toutefois, il peut également aider à booster sa carrière ou résoudre des problématiques professionnelles. Quels sont les différents publics qui viennent à ta rencontre ?
L’enjeu principal du coaching individuel est de développer la performance personnelle, qu’il s’agisse de sa vie privée ou professionnelle. Les personnes qui souhaitent travailler en coaching viennent la plupart du temps avec une problématique dont elles veulent se dégager ou un objectif plus ou moins précis qu’elles souhaitent atteindre. Les personnes que j’accompagne veulent changer.
Qu’il s’agisse d’affirmation de soi au sein du couple, de posture professionnelle dans l’entreprise, de reconversion ou encore du développement du solopreneur, l’idée est de dépasser un état actuel insatisfaisant. La plupart de mes clients veulent répondre à un besoin professionnel et certains viennent plus particulièrement questionner leur singularité.
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Aujourd’hui, tu te définis comme coach des Atypiques Authentiques, je te cite, pour « faire de leur singularité une valeur ajoutée ». Quelles sont des outils pour aider une personne à trouver ses repères et avancer dans une situation ?
Dans une situation donnée, chaque personne peut faire face à des obstacles ou avancer avec succès. À l’inverse des animaux qui fonctionnent à l’instinct, la nature humaine nous offre d’être curieux et de créer du sens dans tout ce que nous faisons. Le but est alors de mettre en synergie nos meilleures façons de penser, ressentir et agir pour avancer.
Comme beaucoup de coachs, j’accompagne mes clients en m’appuyant sur différentes méthodes dont les sciences cognitives, la PNL (programmation neuro-linguistique) ou encore la logothérapie.
Les Atypiques Authentiques ont cette particularité que de se sentir parfois en discordance avec le monde qui les entoure. Pour les aider à identifier et utiliser pleinement leurs atouts, je me sers notamment de l’approche neuro-sémantique qui dévoile leurs cadres d’interprétation (d’un problème, d’une situation, d’une émotion, d’une relation…) et leur permet de se réactualiser.
Beaucoup de femmes ont du mal à incarner le rôle de la cheffe d’entreprise. Avec tes connaissances sur le coaching, comment appréhendes-tu cette casquette au sein de ton activité ?
En auto-coaching, je m’approprie régulièrement cette question du rôle de cheffe d’entreprise car le métier d’entrepreneure, je le découvre au fur et à mesure du développement de mon activité. En toute transparence, je traverse, comme chacun et chacune, des périodes de tempêtes professionnelles et personnelles. Les outils du coaching me permettent aujourd’hui d’accepter de vivre ces moments troubles qui sont autant d’opportunités d’exercer ma résilience et ma réactivité ou, le cas échéant, mon assertivité, ma confiance, ma créativité… L’agilité émotionnelle notamment permet de « souffler de l’espace dans nos réactions » (Susan David), c’est-à-dire apprendre à prendre de la hauteur avec un esprit curieux afin de pouvoir faire des choix plus conscients et assumés.
En tant qu’entrepreneure, cet entraînement me pousse à choisir plus souvent le courage que le confort.
En tant que membre active de Femmes de Bretagne, tu participes régulièrement aux rencontres et tu as même animé un atelier sur la flexibilité de l’entrepreneure, en juin dernier. Que t’apporte le réseau dans le développement de ton entreprise ?
En tant que coach, je travaille beaucoup sur la notion de relation qui conditionne nombre de nos enjeux : relation à soi d’abord, puis relation aux autres et au monde qui nous entoure. Le réseau est une ressource de développement exponentiel. En coaching, un des leviers de progrès dans la co-création entre le coaché et le coach, c’est la technique du feed-back. Cet outil permet d’avoir un retour d’informations sur les effets de ce que l’on a d’abord émis, qu’il s’agisse de ses paroles ou de ses actions. Ainsi, participer aux ateliers, aux rencontres ou même animer soi-même nous offre souvent des échanges riches d’enseignement pour soi et son entreprise. On apprend des expériences des autres : chacune peut garder ce qui peut la faire progresser et prendre conscience de ce qui ne lui conviendrait pas. Le contact des autres Femmes de Bretagne nous confronte aussi à la perception de notre propre développement.
En parallèle, tu es “bougeuse” dans le cercle Bouge ta boîte de Brest. Quelle est la complémentarité avec le réseau Femmes de Bretagne ?
Pour ma part, je considère le réseau Femmes de Bretagne comme un espace à la fois de réflexion et d’idéation pour faire évoluer mes projets et d’expérimentation pour développer ma curiosité et mon ouverture d’esprit de manière conviviale.
Dans ma démarche, j’ai souhaité aussi intégrer le réseau Bouge ta Boîte dans une intention de complémentarité. Le cercle m’apporte une résonance dans divers domaines de compétences utiles au développement de mon entreprise de manière plus opérationnelle, grâce au fonctionnement spécifique d’un réseau résolument orienté « business ».
Ton entreprise récente va se développer au fur et à mesure des mois. Quels sont tes projets pour faire évoluer ton activité de coaching dans le secteur ?
Je ne suis pas très « monochrome », donc, en parallèle du coaching individuel, je développe actuellement ma palette de couleurs en préparant plusieurs projets en solopreneur et en collaboration en direction de l’accompagnement collectif et de l’offre multi-facettes. Cette réponse est volontairement floue et abstraite (technique linguistique utilisée parfois en coaching).
Je vous accueille au : 12 bvd de la gare, 29800 Landerneau.
https://peggy-allard.com/ Tél : 06 63 08 18 15 / moncoaching@peggy-allard.com
Un entretien mené par la Plume Aurélie Bégat, rédactrice web et print (29)