Comment concilier vie de famille et épanouissement professionnel ? A cette question, Sabrina Caillaud Le Cointe, coordinatrice de l’antenne Brest-Plougastel dans le Finistère, a répondu par l’entrepreneuriat. Portrait d’une engagée dans le monde assuranciel et dans l’accompagnement des Femmes de Bretagne.
C’est loin de la Bretagne, à Perpignan, que Sabrina a grandi et fait ses premières armes professionnelles. Depuis sa terre natale sudiste, Sabrina en a fait du chemin, notamment en Charente puis au Brésil avant de venir poser ses bagages et ses projets en Finistère.
Née pour travailler dans la banque et l’assurance
« J’ai toujours baigné dans le monde de la banque et de l’assurance » dit Sabrina quand on lui demande de résumer son parcours. Elle explique d’un ton malicieux et engagé qui lui est propre que son père faisait déjà ce métier et que, très tôt, elle a su qu’un jour elle accompagnerait elle aussi un public très varié pour gérer son patrimoine et sa situation globale.
Après un BTS en action commerciale, elle a travaillé en tant que salariée pendant 8 ans avant de partir au Brésil pour suivre son conjoint. Au retour du Brésil, Sabrina est au clair avec son besoin : elle souhaite mieux articuler sa vie personnelle avec ses deux enfants, et sa vie professionnelle qu’elle veut épanouissante. Sabrina prend le temps de faire le bilan de sa situation, à la fois sa carrière et ses points forts, ses compétences transversales et ses envies. L’entrepreneuriat, pour elle, est la solution.
Du salariat à l’entrepreneuriat : choisir ce qui compte pour soi
Tout le monde ne peut pas devenir indépendant, mille questions se posent aux femmes qui souhaitent entreprendre. Ces questions, Sabrina les connait bien, elle se les ai toutes posées avant d’oser franchir le pas. Pourtant, cette mère de deux enfants en bas âge, ayant un mari bien occupé lui aussi par sa vie professionnelle, a osé.
Oui, oser, c’est le terme-clé pour les femmes à l’heure actuelle.
Elle est pourtant retournée dernièrement dans le salariat pendant une année suite à une proposition intéressante qu’elle a reçue après que la crise sanitaire ait touché de plein fouets nombre d’indépendantes. La vie de Sabrina était alors plus complexe, à fortiori avec deux jeunes enfants à la maison, cette proposition sonnait comme la promesse d’une certaine stabilité.
Mais ce modèle ne lui convenait pas : « ce que j’aime, c’est la liberté. Le fait de pouvoir s’organiser comme on veut ». Depuis début 2022, elle est donc redevenue indépendante, en tant que courtière mandataire d’assurances.
L’entrepreneuriat comme accélérateur d’épanouissement
« Partager ses expériences, la notion de réseaux, c’est extrêmement important pour moi ».
Si Sabrina dit combien elle aime ce qu’elle fait aujourd’hui, la question pour elle comme pour beaucoup d’entrepreneuses reste celle de la conciliation entre vie pro et perso. A fortiori parce qu’elle travaille actuellement depuis son domicile, ce qui ne permet pas forcément de toujours être totalement à sa tâche. C’est d’ailleurs un sujet qu’elle évoque régulièrement au sein du réseau Femmes de Bretagne car nous sommes globalement toutes touchée par ces questions.
Rencontrer un réseau : Femmes de Bretagne
Démarrer une activité en tant qu’indépendante ne va pas de soi, même lorsqu’on sait déjà ce que l’on va faire. Sabrina le sait bien d’ailleurs, elle est passée par là : « je me suis lancée au départ comme ça, toute seule ». Pour ne pas rester seule justement, elle va à la rencontre des réseaux et découvre Femmes de Bretagne. Elle dit avoir trouvé « une organisation proche des problématiques que peuvent avoir les femmes et le soutien [qu’elle] recherchait pour se lancer ».
Lorsque la coordination de Plougastel se crée sous l’impulsion de Ninja Himbert et Marine Bruneau, Sabrina intègre le groupe. Celui-ci est parvenu à se maintenir, au prix de certaines adaptations, durant la crise sanitaire. Sabrina a pu voir là encore combien les autres femmes rencontraient les mêmes questions, les mêmes inquiétudes. « On se sent moins seule quand on fait partie du réseau ».
Coordonner un groupe Femmes de Bretagne
« Ce que j’aime le plus, c’est de voir les liens qui se créent entre les différentes femmes ». Ces femmes n’auraient pu se rencontrer ailleurs au vu de leurs profils, de leurs parcours et de leurs projets. Sabrina sait désormais combien il est nécessaire de sortir de l’isolement, et de disposer d’un espace pour à la fois poser sa réflexion, partager ses inquiétudes, tester ses projets. La sororité est très importante pour elle et elle s’attache à chaque réunion à rappeler la notion de bienveillance et à incarner ce cadre.
Pour elle, les groupes Femmes de Bretagne sont des accélérateurs de projets, d’intégration quand on vient d’ailleurs, de partage et finalement, de business.
Le groupe Plougastel-Brest est toujours en expansion et ouvert pour de nouvelles membres. Sabrina recherche par ailleurs une co-coordinatrice afin de pouvoir continuer à développer le groupe. « J’imagine aussi ça comme un partage de compétences entre deux femmes, deux entrepreneuses, intéressées par les rencontres et la sororité, mais aussi la création d’espaces pour d’autres indépendantes ou femmes ayant le projet de créer leur boite ». A vos inscriptions !
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