Après un parcours professionnel dans le développement économique et l’accompagnement des PME à l’innovation, Claire Sourget se lance dans l’aventure entrepreneuriale. Avec son complice Ronan Dollé, elle crée Super Super, une agence d’accompagnement au changement par la créativité. Elle se confie à Femmes de Bretagne.
Accompagner les entreprises est le fil rouge de votre carrière. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Jusqu’à cette année 2020, année de mes 50 ans, j’ai toujours travaillé pour des structures parapubliques à vocation économique. Après un IUT gestion et transfert de l’information, une formation en gestion des entreprises (AES) puis un DESS en développement local, j’ai d’abord travaillé pour une organisation professionnelle du bâtiment. J’ai ensuite accompagné des porteurs de projet à la création d’entreprise pour le compte de l’Association du Pays des Vallons de Vilaine avant d’intégrer BDI (Bretagne Développement Innovation) fin 2011. J’y ai d’abord animé et coordonné l’accompagnement des PME à l’innovation, puis j’ai fait partie de l’équipe de 360 Possibles à partir de 2015. Nous devions concevoir des formats collaboratifs pour des événements, en mettant l’intelligence collective au centre des concertations.
Pourquoi avez-vous fait le choix de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
J’avais atteint la fin d’un cycle, après huit ans passés au sein d’une même structure. J’avais envie de découvrir d’autres choses, mais j’avais peur. Peur de ne pas gagner ma vie, de ne pas trouver le bon modèle économique, notamment. En réalité, le premier frein, c’est soi ! Je ne voulais pas me lancer seule car je suis autonome mais pas solitaire. C’est pour cela que j’ai créé Super Super avec mon ancien collègue de BDI. Le travail en équipe me convient pour l’émulation qu’il procure, la complémentarité de nos forces. Nous avons voulu lancer une agence dont le principal ressort est la curiosité : la curiosité de soi, de ses collègues et de son écosystème. C’est ce qui nous permet d’accompagner tout type d’organisation au changement, en inventant de nouveaux terrains de jeux au travail.
Vous œuvrez pour favoriser l’innovation au sein des entreprises. Qu’est-ce que cela signifie à vos yeux ?
Je veux être une facilitatrice en intelligence collective ! Au sein de BDI, j’ai pu imaginer des formats d’animation intégrant des solutions créatives. En partant d’un problème à résoudre, on met en place des méthodes créatives qui intègrent l’intervention d’experts ou de profils divers par exemple, et met les collaborateurs en action. Nous les aidons à apprendre par eux-mêmes. Super Super propose une méthode basée sur l’intelligence collective, agrémentée de créativité et de design. La vie des entreprises est faite de changements permanents, qui demandent de petites ou grandes adaptations. Si l’on n’est pas proactif sur les postures, ou dans sa façon de travailler, ces changements se font dans la souffrance. Or, selon moi, la meilleure ressource ce sont les gens eux-mêmes ! Les ouvrir à des cultures périphériques vient nourrir la culture de l’entreprise. Le programme de Super Super favorise les interactions entre les gens, en les mettant autour d’un projet inédit pour l’entreprise et qui émane d’eux. C’est ce côté innovant, l’expérience inédite et le travail collaboratif qui font bouger les lignes. Un point commun avec la vision du réseau Femmes de Bretagne !
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