Responsable de la marque Bretagne et administratrice de « Femmes de Bretagne », Aurélie Basse nous parle de ses engagements pour les femmes et le territoire.
- Comment avez-vous connu l’activité de l’association ?
Femmes de Bretagne c’est avant tout une histoire de rencontres. J’avais suivi la naissance du projet sur les réseaux sociaux avec beaucoup de curiosité et quand j’ai eu l’occasion de rencontrer l’équipe, j’ai tout de suite eu le coup de cœur. Dans un premier temps, nous avons été en lien par mes activités professionnelles :
Depuis 2014, j’anime le pôle marque Bretagne au sein de l’agence régionale de développement « Bretagne Développement Innovation ». La marque Bretagne est un outil de marketing territorial pour améliorer l’attractivité du territoire, dans tous les domaines (tourisme, économie, international,). L’idée générale est de donner une image authentique, compétitive et moderne de la Bretagne à l’extérieur du territoire, et de mettre en avant tous ses atouts. Les valeurs de la marque Bretagne sont fondamentales et reflètent l’identité du territoire. Le partenariat avec Femmes de Bretagne faisait énormément de sens.
Quand Elena et Marie m’ont proposé de rentrer dans le CA, j’ai été très touchée de leur confiance.
Cela raisonnait parfaitement avec mon parcours personnel et professionnel. Pendant plusieurs années, j’ai été responsable entrepreneuriat sociale chez France Active puis responsable du programme d’innovation sociale et sociétale au sein BDI, pour la région Bretagne. J’ai vu au fil des années le travail des femmes sur le terrain et « Femmes de Bretagne » reflète totalement cette dynamique.
- Comment est né votre engagement ?
Plus jeune, j’étais assez naïve sur l’égalité homme-femme. J’avais l’impression que les femmes, nos mères et nos grands-mères, avaient obtenu nos droits et qu’il n’y avait plus de problèmes. Je me suis rendue compte que ce n’était pas du tout vrai, notamment dans le domaine de l’emploi. Les chiffres font froid dans le dos avec par exemple 24 % de différence de salaire entre les hommes et les femmes sur des postes similaires. J’ai décidé de m’investir dans l’association car cela faisait du sens par rapport à mes convictions personnelles et par rapport à mon métier. Cela a toujours été le fil rouge de ma carrière. J’ai besoin de donner du sens à ce que je fais. Grâce à mon travail, je contribue à l’intérêt général et à servir le territoire régional. Avec « Femmes de Bretagne », j’espère contribuer à ce beau projet d’accompagner les femmes dans leurs projets d’entrepreneuriat. J’aimerais aussi développer la mise en place de différentes méthodes de créativité afin de permettre aux femmes de libérer leur énergie collective.
- Quel est votre sentiment sur l’entrepreneuriat au féminin ?
Je pense qu’une des façons de changer le monde est de créer des entreprises qui fonctionnent différemment de celles qui sont en place. C’est ce que font les femmes qui montent leur boîte, qui suivent leurs idées pour valoriser leur projet. Malheureusement, il y a encore beaucoup trop peu de femmes à des postes de dirigeantes. Le plafond de verre est difficile à briser et l’une des façons de faire valoir ses compétences et ses envies est de créer sa propre entreprise. Il faut aider les femmes à lutter contre les barrières de la société mais aussi contre leurs propres barrières. Il faut s’autoriser à croire en soi et passer outre les préjugés.