Elle aussi avait un rêve, celui de construire des orphelinats. Alors, de manière très pragmatique, Marie-Cécile Pénequin s’est orientée vers le bâtiment en suivant des études d’ingénierie. Un manque la chagrine cependant.

Cette passionnée d’entrepreneuriat social a soif de lien et de partage. Marie-Cécile suit donc un master Management de la solidarité internationale et de l’action sociale, à Angers. L’élan nécessaire (couplé à l’envie de renouer avec sa deuxième passion, l’environnement et le maraîchage) pour voguer jusqu’à la création récente de « L’école des semeurs ». Un établissement qui appartient au réseau des Ecoles de production. Des structures dédiées aux jeunes en situation de décrochage.

Quel est le sens de votre activité ? Pourquoi la menez-vous ?

J’ai beau être jeune, j’aime dire que les jeunes sont l’avenir et que, malheureusement, si la société continue sur cette lancée, leur avenir sera beaucoup moins doux que celui de nos parents. Je suis de nature positive, alors au lieu de dire “il faudrait faire” je me suis lancée. En novembre 2019, L’école des semeurs démarrera un Jardin-maraîcher-école qui accueillera des jeunes « décrocheurs » (15-18 ans), au château de Beaumesnil (27). Ils seront formés au métier de vendeur primeur avec une dimension production-maraîchage. Ils seront face à de vraies commandes et clients. Ceci pour leur permettre de reprendre confiance en eux et en leurs capacités.

Racontez-nous le(s) déclic(s) qui vous a/ont poussée à entreprendre et les conseils que vous distillerez à celles qui n’osent pas encore franchir le cap ?

J’ai exercé des responsabilités auprès de jeunes pendant mes nombreuses années de scoutisme et de bénévolat dans différentes associations (les Blouses Roses, missions humanitaires en ONG …). J’ai toujours voulu travailler dans le domaine de l’insertion. Lors de ma formation, je me suis impliquée dans la structure d’insertion « à la bonne ferme ». Nous avions remarqué, avec l’équipe d’encadrement, que les jeunes qui arrivaient dans la ferme n’arrivaient pas à s’y intégrer correctement. Ils partaient rapidement. Pour la plupart, ils n’avaient aucun diplôme, ils avaient quitté l’école tôt et ne trouvaient pas de sens en l’avenir.

Au quotidien, quelles sont vos astuces pour perdurer et affronter les défis ? 

Être entourée, savoir que la finalité du projet est utile à notre société et à notre planète. Prendre soin de son prochain (les jeunes) et prendre soin de la planète dans sa globalité sont mes deux boosters !


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