Après un début de carrière dans la mode pour la première et dans la finance pour la seconde, elles importent en France le concept du « superfood ».
Pour raconter l’histoire de Flocon, il faut remonter quinze ans en arrière. Juliette et Géraldine se lient d’amitié sur les bancs du lycée à Paris, et déjà, l’envie de monter une boîte les démange. Juliette contracte une intoxication alimentaire pendant un séjour au Maroc. Elle réalise l’importance d’une bonne alimentation et entraîne Géraldine. “Dans les pays anglo-saxons, pendant les apéritifs dînatoires, on mange beaucoup d’aliments riches au plan nutritionnel, qui sont excellents pour la santé” explique Géraldine. Juliette compare : “En France, on est plutôt attaché au beurre, au fromage et à la farine de blé”. La jeune femme teste à partir de 2015 des recettes de biscuits bio à base de pois chiche et de noix de cajou. Elle incorpore du sel de Guérande, du poivre noir et des graines de fenouil.
Christian Le Naour a cru en nous dès le départ
L’atelier s’implante l’an dernier au cœur du Finistère, à Châteauneuf-du-Faou, avec l’aide des collectivités et de l’industriel Christian Le Naour, que Juliette et Géraldine rencontrent sur un salon. Il leur fait découvrir la Bretagne, leur ouvre son réseau et leur apporte une légitimité.
Après le décès de leur ange-gardien, les deux amies se questionnent. Ont-elles les épaules assez larges pour continuer ? Le réseau Entreprendre les aide énormément. “Nous avons un mentor qui nous suit et des rendez-vous réguliers pour échanger sur des problématiques diverses” explique Géraldine. “Ça passe ou ça casse” poursuit Juliette, ravie de la polyvalence au travail qu’apporte l’entreprenariat, pour faire fonctionner les machines et pour gérer l’équipe qu’elles veulent la plus mixte possible. Elles apprennent à répondre aux hommes. Juliette pense que les remarques tiennent plus du paternalisme que de la misogynie, qu’elles ne partent pas d’une mauvaise intention. “La différence avec Christian Le Naour, c’est qu’il nous a vues tout de suite comme des cheffes d’entreprise” dit-elle.
Flocon distribue aujourd’hui le quart de sa production dans 250 magasins bio (sous sa marque propre), et les trois quarts en marque blanche, dans 450 super et hypermarchés.
Site : flocon.bio
Interview réalisée par Christophe Pluchon, dans le cadre du partenariat avec la radio RCF Finistère.
A écouter également, l’interview diffusée sur RCF Finistère ici.