Marie Disserbo

Depuis mi-février, Marie Disserbo est la première déléguée départementale du réseau Femmes de Bretagne en poste dans le Morbihan. Elle couvre ainsi le territoire de La Roche-Bernard à Lorient en passant par Ploërmel, Vannes et Pontivy, avant de constituer une équipe sur l’ensemble des départements bretons pour être au plus près des adhérentes et des partenaires. Femme de réseaux et vouée à l’accompagnement des porteuses de projets entrepreneuriaux, Marie Disserbo se donne pour mission de créer du lien.

Bretonne originaire de Saint-Malo, Marie Disserbo s’est installée dans le Morbihan il y a six ans. Son parcours professionnel, elle l’a passé durant 17 ans au sein du réseau national France Active, à Clermont-Ferrand puis à Rennes, en tant que responsable du pôle création et reprise d’entreprise, puis chargée de l’innovation sociale. « J’ai accompagné tous types d’entreprises, tous secteurs d’activités, mais j’ai toujours eu une sensibilité particulière pour l’entrepreneuriat féminin », explique Marie Disserbo. 

En contact permanent avec des créateurs et des repreneurs d’entreprises, la jeune femme les accompagne individuellement, cherchant toujours à aller plus loin pour les aider, à comprendre leurs métiers et à se nourrir de leurs expériences. « Mon métier consistait à leur apporter les outils techniques à la création ou la reprise, à leur permettre d’avoir accès à des financements. Mais jamais je ne me suis mise à la place de l’entrepreneur », observe-t-elle. C’est d’ailleurs ce qui la pousse à quitter le réseau et à tenter l’aventure pour elle-même il y a un an, à l’approche de la quarantaine.

Accompagner la création dans une dynamique collective

Déjà membre du réseau Femmes de Bretagne par le biais des Bretonnes Solidaires, groupe de salariées qui apporte ses compétences au réseau, Marie Disserbo se pose la question de devenir elle-même chef d’entreprise. Elle a vu le réseau naître et grandir et accompagne toujours les créatrices. Quand l’ouverture d’un premier poste au sein du réseau se précise, elle postule et choisit cette voie. 

« Pour développer l’entrepreneuriat féminin, les accompagnements individuels et collectifs doivent être mutualisés. Certes, il y a les parcours types de création, mais aussi la force des réseaux. Femmes de Bretagne, c’est un réseau de partage d’expériences, avec une dynamique collective », note-t-elle. Déjà, autour des ateliers organisés par le réseau, des femmes s’enrichissent de leurs parcours de vies, de leurs expériences, permettant aussi la naissance de nouveaux modèles d’entreprises. « Les femmes sont davantage dans l’esprit du collectif, du partenariat, il n’y a pas cette notion de concurrence », observe Marie Disserbo.

Créer du lien au plus près des adhérentes

Ainsi, au sein du réseau, Marie Disserbo aura une mission double : celle de créer du lien entre les adhérentes, de les faire monter en compétences en matière d’entrepreneuriat mais également d’aller chercher des financements. « Il y a une vraie richesse de profils et de projets au sein du réseau. Mettre en commun cette richesse, cette diversité, croiser les parcours et les territoires doivent pouvoir s’organiser au profit des adhérentes et de la dynamique économique bretonne », remarque-t-elle. 


La première de ses missions sera d’ailleurs de mieux connaître le réseau afin de quantifier les réussites. Objectif ? Faire valoir Femmes de Bretagne auprès des élus et des institutions locales pour lever des financements, notamment. « Si nous voulons constituer une équipe régionale au plus près des adhérentes, il nous faut financer ces postes », reconnaît Marie Disserbo. « Il nous faut rendre lisible ce que le réseau est à même d’apporter sur chaque territoire. Cette équipe bretonne doit ainsi venir en soutien des 80 bénévoles hyper impliquées du réseau qui donnent déjà beaucoup de leurs temps et de leurs énergies ».

Démonstration auprès des jeunes diplômées

Au sein d’ateliers, de rencontres et de mises en réseau, Femmes de Bretagne apporte des outils de confiance et d’organisation pour les femmes entrepreneurs. De nouveaux modèles d’accompagnement sont également en réflexion comme le marrainage ou la sensibilisation envers les jeunes diplômées. « En échangeant entre elles sur leurs mêmes problématiques, les jeunes créatrices ou porteuses de projets se rendent compte qu’il est possible de conjuguer vie professionnelle et vie personnelle. Tout est question d’équilibre et de soutien », assure Marie Disserbo. « Aujourd’hui, les jeunes créatrices n’ont pas envie de réduire leur mission à un job salarié, ni de gravir les échelons mais davantage de goûter à une multitude d’expériences. La création d’entreprise est une alternative. Cette nouvelle vie est véritablement source d’épanouissement. » 

Si Femme de Bretagne se positionne comme un acteur essentiel de l’entrepreneuriat féminin, à un moment charnière que vit notre société, Marie Disserbo sait qu’il faut encore inculquer l’agilité afin de tirer toutes les opportunités de cette situation exceptionnelle.

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