Le patron de la plateforme de financement participatif est depuis juin 2019, membre du conseil d’administration de “Femmes de Bretagne”. Il espère voir la société évoluer sur la place des femmes à la tête des entreprises.
“Je connais Femmes de Bretagne depuis son origine en 2014 : à l’époque, j’aide la fondatrice Marie Eloy à monter le site internet” se souvient le patron de Kengo.bzh. Il faut dire qu’il a une solide expérience dans le web et une bonne connaissance des starts-up. Entre 2000 et 2005, il gère Britanny Shop, l’une des premières galeries marchandes en ligne. Au Crédit Mutuel Arkéa, actionnaire de Kengo.bzh, il développe les moyens de paiement biométrique et sans contact.
Serge Appriou se félicite, grâce à la plateforme, d’être en prise directe avec les gens et leur territoire. “Je rencontre les porteurs de projets et je prends de leurs nouvelles. Je ne me projette plus sur nos manières de consommer comme quand j’étais banquier. Installer cette solidarité entre bretons me tenait à cœur”. Avant le lancement de Kengo.bzh en 2015, il accompagne aussi Céline Lazorthes dans l’aventure de la cagnotte en ligne Leetchi.
L’émancipation des femmes passe par l’entrepreunariat
Seul homme à la barre du conseil d’administration de Femmes de Bretagne, Serge Appriou sait qu’il gagnera vite en parité car c’est un souhait des membres. Dans les entreprises, c’est la même problématique qui se pose. Pourquoi les femmes peinent-elles à s’imposer ? “Il y a chez elles de la prudence, liée à des questions de légitimité, estime-t-il. C’est dû à des centaines d’années de paternalisme. Les hommes doivent changer leur regard pour mettre fin aux clichés et pour que l’autre partie de l’humanité prenne sa juste place.” Si Serge Appriou a rejoint Femmes de Bretagne, c’est aussi parce qu’il aime l’idée du réseau qui montre que c’est possible.
Le plus important, ce n’est pas de créer une entreprise…
“… c’est ce que l’on y fait !” répète à l’envi le patron de Kengo.bzh. Environ 30% de femmes dirigent une société en France. Chez Kengo.bzh, 45% d’entre elles déposent une demande de financement ou de pré-vente de produit. Les projets portent surtout sur le bien-être et le développement durable. La plateforme leur permet de tester leur idée avant de se lancer pour de bon.
Serge Appriou anime aussi, à la demande des coordinatrices locales de Femmes de Bretagne, des ateliers sur le financement, qu’il soit participatif ou bancaire.
Merci à RCF https://rcf.fr/actualite/social/le-financement-participatif-avec-kengobzh-et-une-porteuse-de-projet