Sylvia Porta
Dans le cadre de ses activités sociales, AG2R LA MONDIALE a signé un partenariat avec Femmes de Bretagne. L’objectif est d’aider, ensemble, les femmes éloignées de l’emploi à créer leur entreprise. Comment ? Explications avec Sylvia Porta, responsable du développement des activités sociales d’AG2R LA MONDIALE en Bretagne et Pays de la Loire
En quoi consiste votre activité de responsable du développement des activités sociales au sein de la société d’assurances AG2R-La Mondiale ?
Le groupe est spécialisé dans les solutions de protection sociale et patrimoniale. Dans le cadre de l’action sociale de ses institutions AG2R Agirc-Arrco et AG2R Prévoyance, notre groupe œuvre au quotidien pour le bien vieillir et intervient autour de six grands axes : l’autonomie/habitat, la prévention santé, les aidants, l’emploi, la vie sociale et citoyenne et le handicap. Nous sommes une équipe de cinq personnes chargées d’accompagner les porteurs de projets en Bretagne et Pays de la Loire, sur l’ingénierie et sur leur financement. Nous agissons au plus près des besoins et des territoires, avec une approche globale de la personne prioritairement des séniors et des personnes fragilisées. Ici, dans la région, nous visons particulièrement les projets qui concernent l’autonomie/l’habitat et l’emploi. Sur ce dernier thème, nous avons constaté que même si la Bretagne a un taux de chômage plus bas que la moyenne nationale, il reste élevé dans les zones rurales et les quartiers prioritaires des villes et touche particulièrement les femmes. Nous avons alors cherché à nous rapprocher de structures tournées vers les femmes pour agir nous aussi. C’est pour cela que nous soutenons Femmes de Bretagne.
En quoi consiste votre soutien au réseau et quelles actions pouvez-vous mettre en place avec Femmes de Bretagne ?
Nous approchons le même public, notamment les femmes qui sont isolées en zones rurales ou dans les quartiers prioritaires des villes. Nous apportons une aide financière à Femmes de Bretagne pour aider le réseau dans ses actions qui visent à rompre la solitude des femmes, à faire émerger leur potentiel, à découvrir l’entrepreneuriat, à développer leur confiance en elles. Et finalement à envisager un retour vers l’emploi ou à créer leur entreprise. Avec notre aide, nous souhaitons que Femmes de Bretagne puisse sensibiliser 160 femmes chaque année. La première action menée a été l’organisation d’un atelier à Saint-Brieuc le 1er juillet dernier. Il va y en avoir d’autres, dans chaque département breton, avec des professionnels pour les conseiller sur la confiance en soi, la prise de parole en public, l’intelligence collective, la création d’entreprise… Et puis notre Direction Régionale Bretagne Pays de la Loire a signé un partenariat avec Femmes de Bretagne pour proposer un audit gratuit aux adhérentes sur leur protection sociale et les sensibiliser sur les couvertures dont elles peuvent avoir besoin en cas de maladie, chômage, etc.
Quel regard portez-vous sur l’entrepreneuriat des femmes ?
Même si le contexte autour de l’emploi des femmes s’est amélioré, il reste beaucoup de différences avec les hommes, notamment au niveau des salaires. Cette injustice dans le milieu professionnel m’insupporte. Il faut toujours se battre. Les femmes discriminées parce qu’elles sont enceintes, cela existe encore ! Elles doivent toujours prouver plus que les hommes qu’elles ont les capacités et ont plus de mal à prendre leur place dans l’entreprise. Je ne suis pas féministe, mais j’ai voulu m’investir pour les femmes à cause de ce contexte qui reste fragile. Ce focus autour de l’emploi des femmes qui galèrent me tenait à cœur aussi personnellement. Rien n’est jamais acquis, il ne faut pas baisser la garde.